encore et Angkor
Après un bref passage à Phnom-Penh, la bonne soirée avec Aurèle, et la rencontre de Damien et Charline, nantais bien sympas, nous partons pour Siem Reap.
Camp de base pour visiter les temples d'Angkor. Nous trouvons une bonne adresse routarde à Happy guesthouse, ambiance sympa, attentionnée (si vous avez votre bouteille on vous apporte le tire bouchon et les verres,et on ne vous demande rien... allez trouver ça chez nous ), (pour notre départ on nous offre 2 petites bouteilles d'eau)... échanges de bons plans sur place.
Nous choisissons un 'ticket 3 jours' pour l'ensemble des sites, ce qui permet des visites étalées sur 1 semaine.
Incontournables sunrise et sunset !!! du 5 étoiles mais faut se lever tôt ...
Nous prenons un guide francophone pour le premier jour rien que pour nous ; quelle bonne idée !
Toute la journée sera riche d'enseignements sur l'histoire d'hier et d'aujourd'hui, les temples bien sûr, les arbres, la population...
Avec un accent et un humour bien asiatique :)
On lui demande un itinéraire loin des foules. Ce n'est pas du luxe dans ce site qui attire 3 millions de visiteurs chaque année. Parenthèse, l'argent des entrées part dans les poches de la mafia politico/financière. 3 millions x 40 $ ça fait ! ! Alors que les travaux de restaurations sont financés par l étranger...
C'est grandiose et à peine croyable. On aurait aimé voir ça il y a 1000 ans. Les sculptures sont époustouflantes. Le détail des scènes de vie gravées dans le grès sont d'une finesse remarquable.
Ça laisse interrogateur sur le talent d'hier et les lacunes d'aujourd'hui au Cambodge ou rien n'est fini ni entretenu. Pays bousculé par 20 ans de guerre et aux voisins ambitieux...
Après les temples nous nous sommes rendus dans un village flottant assez loin sur le tonle sap (lac grand comme une mer) on voulait fuir les tours organisés et on a été récompensés car on n'était que tous les deux et ça a été un grand moment avec tous ceux qu'on a pu approcher.
Dommage qu'il y ait la barrière de la langue. Les enfants jouent dans la poussière avec des morceaux de bois ou des plastiques qui jonchent le sol... En équilibre sur les balustrades ou conduisent les motos (à 4 dessus parfois). Ça donne à réfléchir sur notre modèle occidental aseptisé. . Nous en avons déjà bien conscience.
La vérité se situe toujours un peu à mi chemin !
Nous reprenons notre route avec 2 jours de mini van par la route dite "nouvelle" qui permet de réduire le temps de transport de 17 à 8h. On s'attendait à être moins brassés,et bien non... vivement le prochain massage :)
A savoir qu'il n'y a pas de trains dans le pays. Les lignes de chemins de fer ont été détruites par la guerre.
Nous passons la frontière du Laos le 22 décembre par 35 degrés à l'ombre. De chaque côté de la frontière les bâtiments rivalisent de taille et d'élégance. Le drapeau laotien flotte avec le drapeau rouge faucille et marteau. Et en même temps la boutique Laotienne de duty ferait pâlir un caviste français. Au milieu de nulle part, pour arriver comme pour partir la route est défoncee. Que de paradoxes !
la suite au prochain numéro l'année prochaine alors bon réveillon !!!!! Be happy
lever de soleil recto
lever de soleil verso ... on n'était pas les seuls touristes (voir texte plus bas)
comptez les poissons... ca rend zen..
du riz collant cuit au lait de coco... dans bambou sur feu de bois... une tuerie ... on en a pris 3
c est reparti en mini van
touriste ou pas voila donc la question du jour, dont mon insconscient s'est emparé depuis le départ, suite à une phrase entendue.
Selon la définition, le touriste est celui qui se rend dans des sites touristiques. Le dico ne fait pas dans l'extraordinaire.
Alors OUI nous sommes touristes, comme tous les voyageurs d'ailleurs. Tout le monde se rend dans les sites qui méritent un détour.
Qui passerait à coté d'Angkor en venant au Cambodge ?
Qui ne ferait la traversée pour les 4000 iles au Laos ?
En gros tous les voyageurs se suivent plus ou moins vers les memes destinations grace aux guides en tous genres et aux échanges d'informations.
Pour autant, il y a différentes sortes de touristes : le backpackers à pied, l'auto stoppeur (rare), le cyclo touriste, le touk touk eur, le client du taxi, le mini van eur, le bus eur, l'avionneur... et le 'pire' l'autocaristeur en groupe type chinois vraiment consommateur (parenthèse, ces chinois sont absoluement terrifiants : 100 photos à l'heure, pour tout et n'importe quoi, avec 3 tonnes de selfies dans toutes les positions, avec des cris, des voies fortes... il vous bousculent, jettent des papiers.. y a surement pas pire... vivement qu'ils ne viennent pas en France - meme si nos politiques et économistes capitalos bornés reveraient de voir les masses consommatrices déverser des devises...)
Nous croisons tout ce petit monde et sourions de voir que finalement tous se retrouvent par clan dans des guesthouses de meme type... selon sa tribu d'identification.
Les critères de sélection reposent sur les facteurs croisés de l'économique, du confort, de la propreté, d'ambiance... Les mondes ne se mélangent pas vraiment.
Et en meme temps nous constatons des choix qui nous interpellent, quels que soient les ages : des jeunes n'hésitent pas à dépenser 40 dollars la nuit là ou nous payons 5 dans un site similaire, à confort quasi égal.
D'autres choix naissent de réflexes conditionnés par le mode de vie des occidentaux : la réservation (qui répond à un besoin de sécurité) conduit souvent à payer très cher des services que l on trouve facilement sur place à 8 fois moins cher. Par principe, nous ne réservons pas ; il y a de la place partout. Mais nous avons failli le faire pour noel... preuve que nous sommes comme les autres... pour autant nous prenons du recul sur la démarche.
Le backpacker fortuné ou pas se loge dans des dortoirs pour s'identifier à sa tribu, se rassurer que lui, il est quand meme différent. Il mange dans un resto fréquenté par les locaux.
Les couples babacools se distinguent au tatouages, red locks, bracelets et autres colliers en superposition. Aux fringues assez sales aussi. Nous avons croisé 2 couples de francais avec 1 enfant chacun. Partis pour un moment, car ils faisaient la classe à leur petit. Pas un bonjour en réponse à notre salut... nous ne devions pas etre de la meme tribu à leurs yeux... Nul doute que leurs gamins auront des références limitées dans le domaine du contact à l'autre.
Alors NON resolument nous ne sommes pas touristes dans notre démarche de visite.
Nous sortons des sentiers battus pour aller vers les gens, au coeur des campagnes. Meme si nous sommes conscients que la barriere du langage est un obstacle de taille. Alors nous prenons les bribes de metacommunicaton a notre disposition : un sourire, un dessin, un mime, un signe de la main...
Nous approchons les populations locales avec respect. Nous prenons des photos en demandant. Nous nous interessons a leur quotidien, en prenant le temps du contact. Nous felicitons pour la qualite de leur travail avec le pouce leve, langage universel !! Nous disons bonjour dans le langage local, et merci egalement. Ceci est une bonne entree en matiere car les gens sont touchés voir etonnės qu on parle leur langage, meme si nos prononciations les font rire parfois...voire souvent. Et tant mieux, le lien est ainsi crėé.
Alors on est heureux de ce que l on vit dans ces rencontres!
What else ?
sur la .... nouvelle route :)... vers le Laos
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